Dawson Creek, en Colombie Britannique est le début de l’Alaska Hwy (Highway=route).
Cette route longue de 2450 km se termine à Fairbanks en Alaska après avoir traversé la Colombie Britannique et le Yukon. Dès le début, nous partons sur la route historique pour passer sur le pont Kiskatinaw, le seul pont tout en bois et courbe toujours utilisé sur cette voie.
635 km plus loin après avoir rencontré seulement 3 petites agglomérations, puis longé des centaines de lacs au milieu de forêts denses, nous arrivons à Watson Lake, la porte du Yukon.
Dans cette ville se trouve sûrement la plus grande forêt de pancartes laissées par des voyageurs. Depuis qu’en 1942 un ingénieur travaillant à la construction de l’Alaska Hwy eut l’idée d’en ériger une mentionnant la distance le séparant de sa ville natale, plus de 78000 visiteurs ont laissé la trace de leur passage sur des poteaux tout autour de l’office du tourisme. Nous n’avons pas dérogé à la règle en ajoutant la nôtre ( merci à Mercedes Calgary qui nous avait offert le gobelet isotherme!).
Nous nous sommes arrêtés à Whitehorse, la plus moderne et grande ville sur l’Alaska Hwy traversée par la rivière Yukon. Aux portes de la ville, nous avons visité la passe migratoire érigée en 1958 ( la plus grande passe en bois au monde). Elle permet au saumon royal (appelé ici chinook) de remonter sur le côté du barrage afin de continuer vers le nord pour frayer en Alaska à plus de 2000 km. La saison ayant commencé, nous avons pu voir plusieurs de ces beaux poissons en train de chercher l’entrée de l’échelle et un en train de la remonter.
Là nous quittons l’Alaska Hwy pour remonter vers le nord, direction Dawson City. Un peu avant cette ville nous partons sur Inuvik par la Dempster Hwy. Cette Piste de terre, gravillons et tout venant est longue de 740 km avec terminus à Inuvik l’été. ( l’hiver la route se prolonge sur la glace vers le nord). Elle traverse la pampa avec toujours de nombreux lacs, ondulant entre de petites montagnes de la chaîne Mackenzie.
Nous avons pu voir notre premier Grizzli avec ses deux bébés.
Au fur et à mesure de l’avancement, les arbres sont de plus en plus petits et espacés, le sol est pauvre et pas suffisament de lumière comme nous la expliqué Bryan, un ingénieur des eaux et forêts Canadien voyageant en camping-car, rencontré sur la route, avec qui nous avons partagé un dîner .
A mi chemin nous traversons le Cercle Arctique. C’est la ligne où, le soleil vient tangenter l’horizon au solstice d’été, avant de réamorcer son ascension.
Inuvik n’a rien d’extraordinaire. C’est une ville où ont été parqués les Inuits et, l’isolement aidant, une partie de la population semble avoir sombré dans l’alcool et la drogue. Ceci plus les problèmes de consanguinité nous a laissés perplexes..Les maisons sont presque toutes sur pilotis et raccordées à des canalisations d’un système de chauffage collectif. Nous avions envisagé un tour en hydravion au dessus du delta de la Mckenzie River, mais le prix nous en a dissuadés (440$ par personne).
Nous avons néanmoins pu voir le soleil de minuit. A priori la clarté dure jusqu’au lever mais nous n’avons pas réussi à le vérifier à cause du sommeil qui nous a gagnés et du ciel couvert le matin.
Nous avons fait le retour en une journée, la piste étant roulante. Toutefois, sur certains tronçons, elle devenait boueuse après les quelques averses que nous avons rencontrées. Le trafic ne nous a pas gênés : personne devant ni dans le rétro sur les 128 premiers km où nous rattraperons 2 motards au gré du passage sur un bac de la Mackensie River.
Au km 186, nous arrivons toujours en solitaire à un autre bac qui fera la traversée de la Peel River pour nous seuls.
C’est au km 375 que nous verrons la 1ere voiture dans notre voie,c’est celle de Michèle et Gaëtan qui venaient de faire une pose photo. Comme la veille où nous les avions rencontrés à Inuvik, nous avons bien discuté et pensons que nous nous reverrons car nos destinations futures sont similaires.
Nous parcourons la suite de la piste jusqu’au km 650 sans rattraper ni être rattrapés par qui que ce soit et en croisant seulement une vingtaine de véhicules ! Mais là c’est l’incident de parcours : un pneu de Vagabond a littéralement explosé. Alain pense que c’est probablement dû à une crevaison lente qu’il n’a pas ressentie à cause des inégalités de la piste et du vent latéral parfois soutenu. Il s’était pourtant arrêté 2 fois 150 km avant parce qu’il trouvait le camion instable mais n’avait rien remarqué visuellement. Il s’est promis de vérifier avec le manomètre la prochaine fois !
A Dawson City nous avons pu commander le pneu manquant (même dimension et marque) livré le lendemain. C’est une ville qui a gardé le caractère d’autrefois, elle est très touristique et animée.
Même les Cow boys ont leur parking, à ne surtout pas occuper car attention !
(ceux qui ne respectent pas seront chatrés).
Le nettoyage de Vagabond, qui en avait besoin après 1480 km de piste nous occupe le reste de la journée.
Merci encore une fois pour ces images étonnantes et émouvantes. J’ai eu la chair de poule au propre et au figuré de vous voir au niveau du cercle arctique !
Et maman grizzli et ses petits !!…
Bons bisous et à bientôt
Un petit bonjour,car j’ai des problèmes avec internet A bientôt !!!!!
Votre voyage est décidément très beau et les photos magnifiques donnent envie d’être la petite souris qui squatterait vagabond. Le WIFI est enfin présent dans la maison et l’ordinateur relié au reste du monde. Pendant ce temps là, nous en profitons pour visiter l’île avec ou sans les enfants selon l’humeur.
Bises et bonne redescente le long des côtes ou … A ma guise dirait Jean Rochefort.
Bises à vous deux. Et santé au prochain apéro par delà les kilomètres.