Nord du Pérou
28/04 au 23/05/2016
Nous entrons au Pérou par le poste frontière de Tumbes, tout près du Pacifique, et dès notre premier bivouac nous profitons d’un superbe coucher de soleil sur l’océan.
Mancora avec sa belle plage est un fief de surfeurs et paraît-il de kite surfeurs mais le vent reste trop faible pendant les deux jours que nous y restons.
Pour se rendre à Lobitos, la route traverse des paysages désertiques parsemés de quelques oasis dès qu’on approche d’un rare cours d’eau. Grâce à l’irrigation maîtrisée depuis l’antiquité, on trouve alors des plantations de canne à sucre et des rizières au beau milieu de ces déserts. Dans cet univers minéral, si le sol n’est pas riche, le sous sol par contre recèle quantité de pétrole, à voir les centaines de puits en activité reliés par de petits oléoducs.
Lobitos accueille les championnats nationaux de surf car de belles vagues viennent s’y dérouler. Nous nous régalons du spectacle offert par de bons surfeurs près de la pointe rocheuse.
Toujours plus au sud et à travers des déserts nous passons par Païta. Nous avons l’impression d’une ville au milieu d’une décharge poussiéreuse qui ne donne vraiment pas envie de s’y arrêter. Nous atteignons la belle plage de « Los Cangrejos » à côté de Yasila, station balnéaire fantôme, totalement inhabitée. Nous avons cette grande plage pour nous seuls et nous y bivouaquons.
Nous visitons le vaste site archéologique de Tucume (ou vallée des pyramides) où 26 pyramides de terre avaient été érigées sous le puissant empire Mochica (4ème au 9ème siècle). La Huaca Larga est la plus grande construction en adobe du monde (700m.X 280m.X 30m.). Un superbe musée a été récemment construit sur le site où on peut y admirer de nombreuses poteries fines et travaillées, superbement décorées.
A Sipan, nous visitons la pyramide Huaca Rajada dans laquelle les archéologues ont découvert la magnifique tombe du seigneur de Sipan, sépulture intacte d’un souverain Mochica accompagné de son épouse, de 2 favorites, d’un jeune enfant, d’un gardien, de 3 guerriers en arme, d’un lama et d’un chien. Tout ce petit monde sacrifié, avait été enseveli avec objets familiers et bijoux, soit un trésor de 1000 pièces dont une partie est visible dans le musée.
Nous rejoignons la côte à Pimentel où les pêcheurs utilisent toujours les « Caballitos de Totora » (petits chevaux de roseaux) pour aller poser leurs filets. Alain profite du vent pour aller kite-surfer parmi eux.
Plus au Sud, nous traversons le désert de Sechura, vastes étendues plates de terre et de sable sans la moindre végétation jusqu’à l’approche de reliefs sur lesquels le sable s’est joliment accumulé et aux pieds desquels on retrouve les oasis.
La ville coloniale de Cajamarca est le point de départ de la piste qui mène dans les montagnes à Cumbe Mayo, un remarquable site précolombien d’ingéniérie hydraulique avec ses canaux creusés dans la roche qui alimentaient l’ancienne ville de Cajamarca.
De retour de la randonnée le long de ces canaux, Françoise a été mordue au mollet par un chien errant. Après s’être désinfectée et pansée, nous sommes rapidement redescendus sur Cajamarca pour qu’elle reçoive un vaccin antirabique. Les 5 doses de ce traitement sont étalées sur 21 jours. Nous devons donc établir notre itinéraire pour les 3 semaines à venir afin de nous trouver au bon moment dans des villes pourvues d’hopitaux possédant le vaccin.
A »los Baños del Inca » des sources d’eau chaude (70°) ont été mises à profit pour alimenter de grandes piscines et tout un complexe thermal. Seul Alain peut en profiter car pour Françoise c’est la double peine, la morsure lui interdisant la baignade. C’est là que nous retrouvons les « Palatheo » avec qui nous allons visiter le site de »Ventanillas de Ocuzco », falaise dans laquelle de nombreuses niches tombales avaient été creusées.
Notre destination hôpital suivante est Trujillo,
nous nous rendons directement à l’hôpital et nous nous garons juste à côté, au bord d’une grande avenue. De retour de la vaccination, nous avons la très mauvaise surprise de constater que Vagabond a été dévalisé. La petite vitre fixe de la portière avant a été sortie de son caoutchouc. A l’interieur c’est la désolation : plus d’habits, d’appareils photos, de chaussures etc…Par chance Alain avait mis les ordinateurs dans le coffre arrière sécurisé.
C’est le moral dans les chaussettes (que nous n’avons plus…) que nous partons bivouaquer à Huanchaco, la station balnéaire de Trujillo. Après une journée shopping pour commencer à nous rééquiper, Alain va se changer les idées en prenant un cours de surf.
Le soir Pascal, Laeticia et Théo nous rejoignent, et pour nous remonter le moral nous invitent à venir manger une fondue savoyarde dans leur camion, merci à eux. Nous ne les reverrons problablement plus sur ce continent car ils rentrent en France pour 4 mois. Le lendemain c’est encore avec eux que nous allons visiter Chan-Chan, capitale de l’empire Chimu ( 9ème au 15ème siècle), la plus grande cité de terre connue où vivaient environ 60000 personnes. Celle ci avait été détruite par les Incas mais les ruines qui avaient éte recouvertes de sable sont relativement bien conservées. José notre guide -archéologue-artiste nous fait revivre le passé en musique.
A noter qu’ils n’utilisaient pas la roue car le cercle représentait les divinités Soleil et Lune.
Construction anti sismique.
Dernière soirée avec les Richard (Le Palatheo), Marie-José et Guy (voyageurs au long cours qui remontent vers l’Alaska), et comme souvent une rencontre entre Français se termine autour d’une table (notez la bouteille de pastis).
De l’autre côté de Trujillo,nous découvrons Huaca de la Luna,pyramide dans laquelle les restes de 107 guerriers sacrifiés ont été retrouvés, là aussi nous visitons un beau musée.
Pour rejoindre le pied de la cordillère blanche, nous traversons à nouveau de grandes étendues désertiques par des plateaux encadrés de montagnes aux roches offrant un festival de couleurs. Nous constatons que dés qu’on s’éloigne de la côte, l’environnement est beaucoup plus propre.
Nous empruntons le »Cañon del Pato », une route étroite accrochée au flanc de la montagne qui passe sous la roche dans de nombreux tunnels.
Dés notre entrée au Pérou par le Nord Ouest et ses plaines désertiques, nous avons été confrontés à la pauvreté, aux habitations précaires de planches et de tôles et à la saleté, particulièrement à l’approche des agglomérations où visiblement aucun service de collecte des déchets n’a été mis en place. Les voitures particulières restent l’apanage d’une petite minorité de la population. Le parc automobile est principalement composé de mini taxis, mini bus et d’une multitude de moto taxis que les locaux empruntent parfois pour quelques centaines de mètres. Conducteur de taxis est problablement l’emploi n°1 dans le pays,mais dans les villes ils ignorent totalement le code de la route (y en a-t-il un au Pérou?) et se permettent toutes les fantaisies.
Et dire que certains nous croient en vacances!
Un repas au Pérou: Un haricot pour deux!
Bonjour,
Je viens de lire avec quelques jours de retard votre article, nous aussi nous avons subi un vol, c’est toujours une contrariété, et plus tard un souvenir!
La Bolivie est magnifique, c’est mon meilleur souvenir des 2 ans de voyage tant les paysages sont extraordinaires.
Bonne continuation
Anne Marie (rencontre au Mexique)
Bonjour,
Je viens de lire avec quelques jours de retard votre article, le Pérou c’est beau mais aussi peu sûr, nous nous sommes aussi fait volé ordinateur, appareil photo et vêtements, cela arrive même en France. Je suis tout à fait d’accord avec Erick Curinier, la Bolivie est magnifique c’est le meilleur souvenir des 2 ans.
Je vous souhaite bonne route.
Anne Marie Gabriel rencontrés au Mexique ,
Les sites archéologiques sont magnifiques et pour cela, je pense que vous ne le regrettez pas. Pour le vol, malheureusement, cela aurait pu vous arrivez ici. Tout cela à cause d’un chien !!!! Il faut penser que l’essentiel est que Françoise se rétablisse vite et que vous continuiez votre grande escapade…Le reste, même si c’est regrettable, ce n’est que du matériel….Gros bisous vous qui me faites toujours rêver!!!!!
bonsoir à vous deux.
On espère que la mésaventure est oubliée tout du moins digérée…
Le PÉROU nous avait conquis il y a quelques dizaines d’années…Mais c’est vrai que le vol était déjà bien à la mode locale. Alors profitez de ses sites Incas et villes merveilleuses, de l’accueil et des sourires, des marchés colorés, de tout ce qui fait finalement les beaux souvenirs des voyages au long cours, Bon courage; Gros bisous;
Quel plaisir de vous retrouver,après toutes ces mésaventures 🙂
Pour le moral rien de tel qu’un bon pastis !!!
De tout ce magnifique reportage, la photo de cette jolie petite fille tenant une fleur dans sa main,un véritable tableau. Je vous souhaite de tout cœur une bonne » reprise » .:-)
Bise amicale
Liliane
Bonjour à vous deux
Désolés pour vos mésaventures.
Pour les raisons que vous évoquez, en dehirs des incontournables, le Pérou n’est pas le pays qui nous a le plus plu
La Bolivie,elle, nous conquis. Prenez le temps de l’explorer
Bonne continuation