Notre famille repartie, nous reprenons notre itinérance non planifiée et décidons de descendre jusqu’à la pointe sud de l’Afrique en traversant tout d’abord le Zululand pour rejoindre la côte de l’océan Indien. Les paysages que nous découvrons tranchent du tout au tout avec ceux du parc Kruger. Finies les zones désertiques arides, place à la verdure, aux pâturages vallonnés et peuplés. Sur des centaines de kilomètres aussi loin que l’on peut voir pas d’agglomération mais des petites habitations dispersées, la plupart du temps sans aucune route pour y accéder.
Nous atteignons la côte à Tugela Mouth environ 100 km au Nord de Durban où nous nous installons sur un parking en bord de plage. Nous apercevons au loin le souffle de baleines e
et le lendemain matin assistons à un joli lever de soleil.
Cape Town n’est « plus qu’à » 1800 km que nous allons effectuer en restant le plus possible en bord de mer, nos bivouacs se succédant avec vue sur l’Océan Indien.
Arrivés à Salt Rock nous nous régalons du spectacle d’un groupe de dauphins jouant dans les vagues.
Une petite incursion dans les terres, nous amène à Pietermaritzburg que nous visitons. Le City Hall tout en briques rouges retient notre attention avec sa tour de 47 m de haut aux airs de Big Ben londonien. A l’intérieur dans la salle de cérémonie se trouve un très bel orgue. Le palais de justice est installé dans le Colonial Building devant lequel trône l’inattendue statue de Gandhi.
Nous nous rendons au « Nelson Mandela Capture site » qui a été construit sur le lieu de son arrestation de 1962 (il ne retrouva la liberté qu’en 1990). Il est vraiment l’icône anti apartheid vénérée dans toute l’Afrique du Sud.
Nous arrivons à Sunwich Port où nous voyons des baleines sortant leurs nageoires caudales, spectacle qui se répètera à la belle plage de Kenton sea.
Après une visite rapide de Grahamstown,
nous entrons dans le parc de Oribi Gorge où nous partons faire une randonnée escarpée de 7 km jusqu’au pied d’une cascade à travers une forêt luxuriante.
Au retour, nous rejoignons le bord d’océan où les vagues viennent se briser sur les rochers de manière spectaculaire.
Port St John est à l’embouchure de la rivière Umzimvubu dont les gorges vont jusqu’à l’océan.
A Port Elisabeth, nous bivouaquons au pied d’une grande dune au fond de Sardinia Bay et Alain se fait plaisir en kite dans les vagues
Le matin nous voyons à nouveau tout un groupe de dauphins qui s’amusent eux aussi au même endroit.
Après des étapes à Mossel Bay puis Pettenberg nous arrivons à Witsand. Nous comptions n’y rester qu’une nuit ; c’était sans compter sur le magnifique spectacle qui nous attendait là : depuis notre emplacement, nous avions la vue sur un ballet continuel d’une dizaine de baleines et de leurs baleineaux qui soufflaient, sortaient leur tête ou leur queue à quelques centaines de mètres de nous.Nous n’arrivions pas à détacher notre regard et sommes restés 2 jours à admirer ce festival.
Après être passés à Danger Point, cap de roches déchiquetées, nous allons symboliquement jusqu’à Cape Agulhas (cap des aiguilles) qui est la pointe extrème sud de l’Afrique.
Un peu plus loin, nous voyons une colonie de pingouins du Cap qui s’est installée dans les rochers.
C’est une magnifique route en corniche qui mène à Cape Town ( Le Cap) avec des points de vue sur les roches battues par les vagues entcoupés par de belles plages de sable blanc.
Seule ombre au tableau, quand la route s’écarte un peu de la côte, elle est bordée par d’immenses ghettos. C’est d’ailleurs la même chose à la périphérie de chacune des grandes villes que nous avons traversées.
Arrivés à Cape Town, nous laissons Vagabond sur un parking gardienné à côté du port de pêche et de plaisance et allons visiter la ville à pied. C’est agréable de se balader dans cette ville construite au pied de Table Mountain qui la culmine à 1073m. Après avoir visité le musée de l’esclavage, dont nous les blancs ne sortons pas grandis, nous passons dans le quartier de Bo Kaap avec ses façades très colorées.
Au centre, les veilles maisons hollandaises côtoient les immeubles modernes. Sur un côté de la grande place « grand parade » se trouve le City Hall. C’est depuis un balcon de cet édifice que Nelson Mandela a prononcé son 1er discours à sa sortie de prison. Une belle statue très réaliste est là pour le rappeler.
Le lendemain, nous prenons le téléphérique qui mène au sommet de la Table et randonnons sur le plateau avec des points de vue superbes sur la ville, mais aussi sur la péninsule du Cap et à sa pointe Cape of Good Hope(le cap de bonne espérance) qui sépare False Bay de l’océan Atlantique.
C’est là que nous allons le lendemain pour une nouvelle rando jusqu’au phare.
Nous remontons la côte atlantique et passons par le West coast National Park créé autour d’une profonde et étroite baie où vivent quantité d’oiseaux dont les flamants roses, les mêmes qui migrent en Camargue, d’ailleurs il nous semble en avoir reconnu un !! Nous y voyons aussi les élands du Cap.
A la sortie du parc, un spot de kite attire Alain qui va naviguer, sur eau plate cette fois, mais d’une très belle couleur.
Avant d’atteindre la baie Elandsbaai, nous passons à côté d’un groupe d’otaries.
Nous quittons la côte pour traverser la région du Grand Karoo. En peu de temps les paysages changent totalement et nous retrouvons de grands plateaux arides à 1000 m d’altitude.
Nous entrons dans le Karoo National Park où nous voyons des zèbres de montagne, des springboks et diverses antilopes puis un lion qui semble repu, faisant la sieste à l’ombre d’un bosquet.
Nous nous arrêtons à Graaff-Reinet, capitale du Karoo, pour une visite rapide de cette ville typique afrikaner, pleine de monuments historiques de style hollandais.
Aux portes de la ville, nous atteignons le Cambedoo National Park et après une grosse montée dans la vallée de la désolation, nous arrivons à des points de vue panoramiques sur la ville, sur des plaines désertiques et sur de belles colonnes de dolérite.
Nous approchons maintenant de la frontière avec le Lesotho, prochaine destination de notre voyage.