Brésil Uruguay
Fin des Amériques
4/04 au 17/05/2017
Depuis Rio de Janeiro nous entamons notre descente vers le sud pour atteindre l’Uruguay par la côte atlantique. Nous faisons escale à Paraty, petite ville huppée avec son joli port de plaisance qui sert de point de départ pour la visite des nombreux îlots visibles depuis la côte.
Nous continuons en longeant au plus près l’océan, empruntant pour ceci des pistes de terre… ou plutôt de boue, car nous roulons sous une pluie soutenue.
Nous entrons sur l’île de Santa Catarina par un grand pont à partir de la ville de Florianopolis. Pendant quelques jours nous profitons des nombreuses plages qui l’entourent en faisant des balades sous un temps médiocre.
Nous avons été rejoints par Erick et Monique « Les Boulégons » avec qui nous passons d’agréables soirées puis partons en bateau sur le « Lagoa Conceiçao » pour aller nous balader dans la végétation dense qui le borde, sans manquer d’aller jusqu’à une cascade réputée.
Faute d’une superbe chute d’eau, nous pouvons voir une belle chute de reins…. toute brésilienne.
L’ostréiculture est ici très dévellopée et Françoise se délecte d’une douzaine d’huîtres.
Nous faisons une incursion dans la montagne « Serra do Rio Rastro » par une route étroite et très sinueuse. Balade sous le signe de l’eau ! Celle qui tombe du ciel, le brouillard et celle qui regorge de toutes parts. Heureusement, l’après midi, pour notre retour nous bénéficions d’éclaircies qui nous permettent d’apprécier toute la beauté de ces paysages.
De retour sur le bord de l’océan, nous entrons dans le Parc National de « Lagoa do Peixe ». Nous sommes impressionnés par la ressemblance avec la camargue : dunes, étangs, taureaux, chevaux et oiseaux tout y est !
La route de bord de mer est interrompue par l’entrée du « Lagoa dos Patos » et nous devons traverser sur une grande barge pour atteindre Rio Grande.
Nous nous installons sur la plage « Praia do Cassino ». Le lendemain nous sommes rejoints par les « Boulégons » que nous impressionnons avec notre astucieux barbecue.
Nous en terminons avec le Brésil et entrons en Uruguay par la frontière de Chuy. Le Brésil ne nous a pas enthousiasmés autant que chacun des autres pays que nous avons visités. Nous n’y avons pas trouvé beaucoup de sites exceptionnels, surtout rapporté aux kilomètres parcourus. Toutefois, l’insécurité à laquelle nous nous attendions ne nous a pas sauté aux yeux. Nous avons d’ailleurs passé les 2/3 de nos nuits en camping sauvage. Les rencontres avec les autochtones ont toujours été très agréables, même si un peu moins chaleureuses qu’en Argentine (la langue y est sûrement pour quelque chose …).
Mis à part les chutes d’Iguazu (que nous avions visitées précédemment), notre coup de cœur restera pour la côte nord.
Nous voici donc en Uruguay, un petit pays dont le principal attrait réside dans sa bordure océanique, et plus particulièrement pour nous, le port de Montevideo où nous allons mettre Vagabond sur un bateau pour le récuper à Anvers.
Nous visitons d’abord le Parc National Santa Teresa avec sa forteresse bien conservée et ses jolies plages.
Plus loin, nous nous rendons à Aguas Dulces, tranquille port de pêche
puis à La Paloma et son beau phare.
A la Pedrera, nous retrouvons Erick et Monique puis
passons par le phare de San Ignacio.
Nous allons à Montevideo pour rencontrer le transitaire qui prendra Vagabond en charge et visitons le centre ville.
Plus à l’Ouest, Colonia del Sacramento est une séduisante ville coloniale fortifiée sur le bord du Rio de la Plata ,en face de Buenos Aires.
Après avoir pris une piste de terre, nous trouvons une esplanade sympa en bord de mer (malgré son nom, le Rio de la Plata n’est pas un fleuve mais bel et bien un vaste bras d’Océan). Nous y passons une nuit tranquille, mais le matin c’est le branle-bas de combat ! Une épreuve du championnat d’Uruguay de rallye auto sur terre emprunte la piste. Nous nous fondons aux spectateurs pour assister à ce spectacle inattendu.
La dernière semaine nous allons quelque peu tourner en rond en passant notre temps en bord de mer, un peu comme si nous étions déjà sortis de la dynamique de notre voyage. Cela nous a procuré un petit vague à l’âme amplifié par le fait que nous avons été rattrapés par l’automne et que les températures se sont bien rafraîchies. Eh oui en quelques semaines nous nous sommes bien éloignés des tropiques !
Ici, ce n’est pas encore l’agitation de l’Europe, mais ce n’est déjà plus la lenteur et la nonchalance d’autres pays d’Amérique Centrale et du Sud. Nous passons donc par une phase transitoire qui devrait nous éviter un choc à notre retour. La nature participe aussi à nous réaccoutumer à la France : bien qu’il y ait encore des palmiers, les platanes et les pins nous rendent les paysages familiers.
Notre aventure Américaine ne saurait se terminer sans un mot sur notre fidèle Vagabond à qui nous payons une croisière transatlantique : 3 semaines de repos bien mérité après plus de 3 années de sollicitations journalières.
Quant à nous, nous rentrons en avion sur Lyon pour boucler cette première grande étape de notre voyage avec dans nos têtes quantités de souvenirs impérissables des splendeurs de la nature et des nombreuses rencontres chaleureuses que nous avons faites, sans qui notre voyage aurait été beaucoup moins riche.
Esperons que le second sera le bon.
Dernière minute, changement de plan de vol ( Sao Paulo à la place de Rio de Janeiro) à bientôt en France.
A l’occasion de cette pause, nous voudrions tordre le cou à 2 fausses idées qui semblent bien ancrées chez les sédentaires :
-
Il faut être riche pour entreprendre un voyage au long cours ; nous ne le sommes pas et nous n’avons pas dépensé plus d’argent que si nous étions restés chez nous !… sans compter notre enrichissement culturel.
-
Nous avons de la chance d’avoir fait ce voyage ; ce n’est pas la chance qui nous a aidés à partir mais la volonté de le faire. La seule chance étant celle d’être en bonne santé.
Nous ne saurions donc que conseiller à ceux qui rêvent de voyage de franchir le pas, de larguer les amarres.
Quelle leçon de vie nous avons prise auprès de ces gens souvent démunis mais toujours prêts à rire ,à aider, à plaisanter et à partager ! Ils nous ont appris la patience et démontré que sans le harcèlement du productivisme (notion qu’ils n’ont absolument pas) ils vivaient sans stress.
Certains nous ont dit que leur devise était 0-3 (zéro tres).
En bref, en chiffres :
-
3 ans et 2mois
-
2 continents
-
Plus de mille et une nuits dans vagabond ! Plus qu’un conte !
-
134 500 km
-
20 pays
-
3 trains de pneus
-
2 jeux de plaquettes de freins
-
Des milliers de pouces levés sur notre passage (nous ne savons pas si c’est pour approuver notre périple, notre provenance, ou pour nous signifier que Vagabond leur tape dans l’oeil)
-
Une bonne centaine de tortillons anti moustiques consommés (surtout ces derniers mois).