Equateur les Volcans et la côte Pacifique
De retour d’Amazonie, nous arrivons à Banos par la vallée des cascades dans laquelle le rio Pastaza a creusé de profondes gorges.
Cette ville thermale profite des eaux chaudes sulfureuses qui proviennent du volcan Tungurahua très proche.
De la ville une barre rocheuse cache le volcan. Nous y montons en profitant de beaux points de vue sur Banos pour atteindre la « casa del arbol » où une balançoire a été installée tout au bord du ravin, juste en face du volcan. Celui ci est actuellement en forte activité, puisqu’il a été en éruption pendant 10 jours au début de ce mois et son sommet enneigé que nous apercevons furtivement entre les nuages est recouvert de cendres.
Garés au bord du cratère du Quilotoa, nous voyons arriver un 4X4 avec cellule immatriculé dans la Drôme. C’est celui de Michel et Doreen qui sont en train de remonter les Amériques. Nous passons de longues heures à discuter avec ces sympathiques voyageurs chevronnés. Le lendemain, nous descendons dans le cône presque parfait du volcan Quilotoa pour atteindre le bord de la lagune dont la profondeur reste à ce jour inconnue, malgré les plongées que le commandant Cousteau y avait faites. Le soir après un bout de route commune, nous nous arrêtons dans un hameau des Andes parmi vaches et lamas et poursuivons nos discussions autour d’un apéro qui se termine tard…
Les terres sont ici très fertiles (cendres volcaniques) et sont partout cultivées même sur de fortes pentes.
Nous nous rendons au parc du volcan Cotopaxi, lui aussi en activité, entré en éruption en Avril 2015. Nous espérions pouvoir randonner jusqu’au pied du glacier mais toute la zone est actuellement interdite d’accès. Nous nous contentons donc d’une balade autour de la lagune de Limpiopungo en gardant un oeil sur le volcan pour saisir le moment où le sommet sortirait des nuages. Au dessus de cette lagune nous sommes étonnés de voir des mouettes à cette altitude. Il s’agit de mouettes des Andes, seule variété vivant à plus de 3000 m.
Nous retournons à Quito sous un gros orage pour récupérer notre pièce chez DHL (aussitôt montée et le défaut supprimé); puis nous contactons Pascal (Français), l’importateur Sherco en Equateur qui nous invite au restaurant avec sa compagne pour une soirée très agréable.
Le lendemain, la pluie incessante nous décide à partir vers la côte Pacifique. Bien nous en a pris car nous arrivons à Canoa sous le soleil et retrouvons des températures de plus de 30° pour des baignades bien agréables. Nous passons ainsi pendant quelques jours de plage en plage: San Lorenzo, Puerto Cayo, playa des los Frailes, Salengo, Olon, avant de nous rendre à Guayaquil où nous laissons Vagabond 6 jours pour une escapade aux îles Galapagos (voir blog spécial).
De retour des îles Galapagos, nous partons sur 150 km vers l’est à travers les immenses rizières entourant Guayaquil.
La journée suivante est marquée par de grands dénivelés, bien sûr accompagnés de forts changements de température: petit déjeuner à 27 m (32°), dîner à 4200 m (15°) au milieu des vigognes, puis entrée dans le parc du volcan Chimborazo pour grimper par une piste jusqu’au parking du 1er refuge à 4867 m (10°), plus haut que le sommet du Mont Blanc confortablement installés dans Vagabond! C’est là que commence le sentier d’escalade du volcan qui culmine à 6310 m (le mont le plus haut d’Equateur). La terre étant renflée à l’Equateur, c’est même le sommet le plus éloigné du centre de la terre…ou le plus proche du soleil. Françoise se sentant oppressée, début de MAM? ( Mal Aigu des Montagnes) attend au camion qu’Alain grimpe jusqu’au second refuge à 5100 m, au niveau duquel se trouve une petite lagune et la neige.
Dès son retour nous entamons la descente pour aller dormir au bord de la lagune de Colta à 3300m. C’est là que, alors que la nuit était tombée, nous voyons arriver une voiture de police d’où Darwin et Franklin sortent et se renseignent sur nos intentions. Nous leur expliquons que nous comptons dormir là, dans notre « casa rodante » et leur proposons de rentrer la visiter pour satisfaire leur curiosité. Très sympas, ils tiendront à se prendre en photo souvenir avec nous, impressionnés par notre parcours.
Nous nous arrêtons à Guamote, ville de montagne, car c’est jour de marché. Sur les trottoirs on trouve de tout comme ces marmites à base de pneumatiques dont nous nous demandons l’usage. De nombreux couturiers indigènes sont alignés, équipés de machines à coudre « Singer », ils fabriquent les vêtements sur place.
A Alausi, nous prenons le train touristique qui serpente dans le défilé de la « Nariz del Diablo » au ras de précipices impressionnants.
Nous y rencontrons Adrien, jeune français voyageur « sac à dos » dont les 2 prochains objectifs sont les mêmes que les nôtres. Nous l’emmenons donc jusqu’à Incapirca où nous faisons la visite du plus important site archéologique de l’Equateur. Ces lieux furent occupés par par les Canaris bien avant que les Incas ne l’agrandissent.
Le lendemain nous partons sur Cuenca où nous laissons Adrien en espérant le retrouver plus tard, car lui aussi descend l’Amérique du Sud.
Nous allons visiter le centre historique qui abrite de belles demeures coloniales et, autour du parc Calderon, de nombreux grands édifices dont la cathédrale avec son interieur en marbre et la cour de justice en pierre de lave.
Cuenca est au confluent de trois rivières. Nous profitons des pistes cyclables qui sont aménagées sur leurs berges pour aller à vélo visiter le site archéologique de Pumapungo situé près du centre ville.
Notre dernière escale en Equateur est dans la ville de Zaruma qui doit sa richesse à l’exploitation de mines riches en or, argent et cuivre depuis l’époque coloniale. Les maisons en bois sont superbement décorées ainsi que le sanctuaire de la « Virgen del Carmen ». Nous allons visiter une galerie abandonnée de la mine « El Sexmo » qui a été aménagée pour le tourisme.
La vie en Equateur reste bon marché: restau à 2 euros menu complet, gasoil à 0,24 Euros….Toutefois depuis la crise du pétrole l’économie est devenue difficile car ils n’en exportent plus, les privant des entrées de dollars US (leur monnaie locale). Pour compenser, le gouvernement taxe lourdement les produits importés ce qui les rend très coûteux.
Nous avons bien apprécié ce pays pour la grande diversité des paysages qu’il offre ainsi que pour la gentillesse de ses habitants.