Le Costa Rica est partagé en 2 par une chaîne volcanique qu’il faut traverser pour se rendre de la côte Pacifique à la côte Caraïbe. Pour ce faire, nous passons par le volcan Irazu qui culmine à 3432 m. A notre arrivée au bord du cratère, une épaisse brume nous empêche toute visibilité. Nous attendons qu’elle se dissipe pour pouvoir observer le fond du cratère principal et avons la déception de constater que la lagune vert émeraude qui était en photo sur les dépliants de l’entrée du parc était asséchée (depuis 3 ans nous dira un guide…). Nous bivouaquons dans une prairie près de l’entrée du parc à 3300 m et devons ressortir la couette rangée depuis Janvier ( 7° dehors au petit matin, soit 20° de moins que la moyenne à laquelle nous étions habitués.)
Nous redescendons sur la côte Caraïbe en traversant de très grandes plantations de caféiers puis plus bas d’immenses bananeraies.
En arrivant en bord de mer, nous trouvons une forte ressemblance avec le Bélize. Populations d’indiens et d’afro-caribéens accueillants et très cool, logés dans des maisons en planches sur pilotis couvertes de tôles.
Nous allons au sud jusqu’au bout de la route côtière pour nous poser sur la belle plage de Manzanillo.
Un paresseux nous y reçoit, nous indiquant le rythme à adopter par la chaleur et le taux d’humidité qui sévissent ici.
Nous partons avec un guide à 6 h du matin pour une marche dans la jungle du Parc National de Manzanillo. Nous nous enfonçons peu à peu dans la forêt humide primaire et pouvons voir outre l’exubérante végétation,
de nombreux animaux parmi lesquels des grenouilles rouges ( minuscules mais venimeuses), tarentules, caïmans, chauve-souris, couleuvres, oiseaux, singes et pour finir, en bord de plage, le rare caniche blanc aux oreilles et à la queue rose….
A Bribri, nous allons visiter une plantation de cacao ancestrale d’une famille d’indiens. Les cabosses sont récoltées sur les cacaoyers, puis leur coque est cassée à coups de machette pour récupérer les fèves qui sont laissées 5 jours à fermenter. S’en suit leur séchage au soleil une vingtaine de jours avant de les griller, les concasser puis les broyer pour obtenir une pâte 100°/° cacao. Nous avons droit à une démonstration de leur savoir faire pour ces dernières opérations (voir film).
Dans leur propriété, ils nous font aussi découvrir de nombreuses plantes médécinales ainsi que celles qui servaient de colorant, comme ces graines rouges qu’ils utilisaient pour leurs peintures de guerre et dont Françoise va se parer.
Un peu plus au nord, Cahuita possède aussi son parc en bord de mer avec de superbes plages protégées par une barrière de corail vers laquelle nous allons nager.
Toujours plus au nord, il n’y a plus de route le long de la côte mais une piste mène à un parking où nous laissons Vagabond pour emprunter un transport public en lancha, seul moyen de se rendre à Tortuguero. Nous arrivons après une heure et demi de navigation sur des canaux zigzagant au coeur de la jungle.
Ce village sur une langue de terre entre mer Caraïbe et lagune qui était habité par des pêcheurs de tortues s’est totalement reconverti au tourisme depuis la création du parc national.
Nous passons une nuit dans une « cabinas » afin d’être prêt à 6 h du matin pour une balade en canoë dans ce parc. Nous approchons en silence au plus près d’une grande variété d’oiseaux, mais aussi de caïmans et d’iguanes.
Une promenade sur la plage nous permet de voir des tortues venant d’éclore escalader avec peine les bords de leur nid avant d’effectuer une course effrénée vers l’océan.
De retour sur la côte Pacifique, nous restons 4 jours sur la plage d’Esterillos, bon spot de surf et lieu de villégiature de nombreux aras rouges que nous ne nous lassons pas d’admirer.
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