NAMIBIE 3

08/05 au 09/06

Nous entrons pour la troisième fois en Namibie en traversant la rivière Orange, seul cours d’eau non asséché que nous ayons rencontré sur les 8000 km parcourus dans les déserts du Kalahari puis du Namib.

Pour remonter sur Windhoek nous empruntons la même route que l’année dernière et en profitons pour retourner sur quelques bivouacs que nous avions appréciés :

Ai-Ais, au débouché du Fish River canyon puis sur le flan du volcan Brukarros

et enfin au lac du barrage Hardap. Cette année la  saison des pluies n’a pas amené son quota d’eau (65mm au lieu des 150 mm de moyenne annuelle) ; la Fish River est à sec et le niveau du lac de Hardap est très bas.

Nous sommes heureux de retrouver Jean pierre et Caroline à l’aéroport de Windhoek où ils récupèrent leur voiture de location puis nous entamons notre remontée vers Etosha. Nous nous arrêtons au camping du parc du Waterberg, au pied de la montagne et partons randonner parmi les blocs granitiques jusqu’à son sommet. Du bord du plateau nous profitons d’une belle vue sur les plaines qui paraissent sans fin.

Le lendemain matin lever à 5h30 pour rallier en « papamobile » le plateau sablonneux en espérant voir buffles et rhinocéros. Nous restons un peu sur notre faim car nous ne voyons que les buffles et furtivement 2 Elands du Cap.

Nous restons 5 jours à Etosha à parcourir le parc d’Est en Ouest. Ci- dessous en photos les animaux que nous y avons vus.

Le troisième jour nous avons la chance de voir 8 lions d’un coup ! 2 mâles , 3 femelles et 3 lionceaux. Bien qu’ils aient tous des ventres énormes ils nous font le spectacle en venant tour à tour boire dans la flaque en face de nous, à notre plus grand plaisir.

Le soir au trou d’eau du camp de Halali, nous voyons 2 rhinocéros noirs et un troupeau d’éléphants parmi lesquels se trouve un très jeune mâle qui se prend pour un gros macho et réussit à intimider les rhinos en leur fonçant dessus. Ce spectacle nous a bien fait rire.

Le jour suivant nous voyons des rhinocéros blancs.

Le dernier jour à Etosha, nous avons la chance de voir 2 lionnes dès le lever de soleil.

Après un passage par une forêt pétrifiée dans le Damaraland, nous prenons la direction de la Skeleton coast.

De loin nous repérons la bordure océanique à l’épaisse brume qui s’y forme par la rencontre de l’air chaud du désert avec l’air froid de l’océan. Veste polaire et coupe-vent sont ici de rigueur.   Nous remontons la côte près des dunes par une piste qui, bien que réservée aux 4X4, est très roulante…jusqu’à ce que nous nous retrouvions face à une section de 150m de sable mou ramené par le vent. Alain tente un passage en force en 2 roues motrices et cela se solde par notre 1er plantage. Un petit pelletage, l’enclenchement du 4X4 et la pression ad hoc auraient suffi à sortir, mais Alain a voulu inaugurer nos plaques de désensablage, toujours neuves après 5 ans de voyage. Après avoir atteint Terrace Bay nous rebroussons chemin car nous devons sortir du parc avant le coucher du soleil.

Nous redescendons jusqu’à Swakopmund où Jean Pierre a un petit différent à régler avec le loueur de voiture. Nous y restons 2 jours car nous devons aller acheter le permis pour le désert du Namib, donner notre linge à laver et réapprovisionner pour être en autonomie  les quelques jours qui vont suivre.

Nous avons du plaisir à re parcourir et à faire découvrir le désert du Namib Naukluft. Nous nous arrêtons sur un parking, point de départ d’une boucle de randonnée parmi des rochers joliment sculptés par l’érosion. Le chemin est fléché mais nous n’avons aucune indication sur le kilométrage ni sur le temps nécessaire pour effectuer ce tour et nous voilà partis pour 3h30 de marche sous un soleil de plomb.

Le soir nous faisons un bivouac au pied de grosses formations granitiques arrondies que nous gravissons pour le coucher du soleil.

Le lendemain nous arrivons sur une aire de camping accueillis par des dizaines d’écureuils et de tisserands qui ont leur nid HLM dans un arbre un peu plus loin.

Une girafe s’approche peu avant le coucher du soleil, Alain se déplace afin de la photographier sur fond de soleil couchant, heureux d’enfin pouvoir réaliser ces clichés dont il avait l’idée depuis que nous sommes en Afrique.

Nous nous dirigeons maintenant vers les dunes de Sossusvlei.

Nous nous arrêtons au camping de l’entrée du parc et nous nous accordons un après-midi de repos pour digérer les centaines de kilomètres de piste en tôle ondulée que nous venons de parcourir.

Le lendemain matin, lever à 5H30 afin d’arriver à temps à la dune 45 (45km de l’entrée du parc) pour la gravir et assister au lever de soleil depuis son sommet. Les couleurs et les ombres changeantes selon l’incidence du soleil sont de toute beauté.

Après un petit déjeuner au pied de la dune nous reprenons la route goudronnée jusqu’au km60 où nous dégonflons les pneus pour continuer sur 5 km de piste sablonneuse. Nous nous garons en face de la dune la plus haute de Sossusvlei (350m). Forts de nos échauffements matinaux sur la dune 45, nous partons pour son ascension. Une heure d’efforts après, la récompense est là avec une vue à 360° sur une mer de dunes. Alors que nous l’avions grimpée par une crête, nous la dévalons par sa ligne de plus grande pente pour arriver à son pied sur la « Dead Vlei » (vallée morte) dont le sol blanc de boue séchée et craquelée , agrémenté d’acacias morts datés de 500 ans, tranche avec le sable abricot se détachant sur le ciel bleu.

Le soir nous décidons d’aller voir le coucher du soleil depuis le sommet d’une dune à seulement 5 km du camping. Arrivés un peu trop tard au pied de celle-ci, nous en entamons l’ascension alors que le soleil décline et seul Alain trouvera l’énergie pour en atteindre le sommet.

Le séjour de Jean Pierre et Caroline touche à sa fin. Nous nous quittons le lendemain de notre sortie de Sossusvlei, eux partant vers le nord pour retourner sur Windhoek, et nous vers le sud pour rejoindre l’Afrique du Sud d’où nous comptons embarquer Vagabond pour son retour en Europe. Bien sûr nous avions déjà vu tous ces sites exceptionnels, mais nous avons eu un grand plaisir à les revoir avant notre départ d’Afrique, tout en partageant avec Jean Pierre et Caroline d’agréables moments

La bande de Caprivi Namibie

En plus de nos rencontres avec de nombreux animaux, nos 15 derniers jours en Namibie ont été marqués par nos rencontres avec des Européens.

Ce fut tout d’abord à Otjiwarongo où nous avons échangé avec Tadeas, un jeune tchèque qui a descendu toute l’Afrique depuis le Maroc à vélo ! Son but étant Cape Town, il est mainrenant « tout près » de l’atteindre. A son retour il pense publier un récit de son voyage qui ne manquera sûrement pas d’anecdotes.

A Rundu, nous voyons le premier véhicule Européen depuis notre arrivée, et de plus immatriculé en France. C’est le Défender de Chrystel qui a choisi la vie nomade en Afrique Australe depuis 5 ans. Elle poursuit un but humanitaire en amenant son soutien pour l’amélioration des conditions des communautés des plus retirées en leur apprenant à cultiver (recyclage de l’eau, compost …).

Elle nous donne les coordonnées de Luc, un français qu’elle avait rencontré quelques jours auparavant. Lui aussi fait sa vie en Afrique depuis 30 ans. Il est en train d’installer un camp au bord de la rivière Kwando où nous allons le rejoindre. Très sympa, il nous invite à rester sur son terrain et après une nuit à entendre des grognements d’ hippopotames, il nous fait découvrir la rivière avec son bateau. Dans l’eau ou sur les berges le spectacle est permanent. Nous slalomons entre les hippos avant d’en voir un tout près sur le bord, puis c’est au tour d’un éléphant de s’approcher de nous pour venir boire, le voir à seulement 10 m et au ras de l’eau est très spectaculaire. Plus loin nous dérangeons un gros crocodile qui se glisse rapidement dans l’eau( il a été trop rapide pour la photo). Oiseaux et cervidés variés sont aussi au programme ; encore merci à Luc.

Entre ces rencontres,nous sommes allés visiter la réserve de Mahongo où un éléphant n’a pas apprécié que nous ayons pris sa place sous un arbre pour déjeuner. Après son aimable demande nous avons mis quelque distance entre lui et nous…

Notre saga amortisseur n’était pas terminée et cette fois l’un d’eux s’est carrément cassé nous obligeant à rejoindre à faible allure Katima pour commander un jeu d’amortisseurs d’origine à un accessoiriste que Luc nous a recommandé. Alain avait dû presser le fabricant car il n’avait pas tenu ses délais. Dans la précipitation il a sûrement oublié de bloquer l’écrou de piston, la tige ainsi libérée s’est mise en travers. Nous nous installons dans un camp au bord du Zambèze à attendre tranquillement les pièces (pendant 6 jours) et à discuter avec Luc autour de bières et de cafés.

 

Aussitôt reçus, aussitôt montés par Alain et c’est reparti direction  Botswana puis Zimbabwe pour aller voir les chutes Victoria… à suivre.

Encore un pays qui nous a enchantés avec sa population accueillante, ses paysages diversifiés et sa faune extraordinaire. Nous avons parcouru 9700km en 80 jours.

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Le parc d’Etosha Namibie

Nous avons enfin pu intégrer les films dans l’article précédent dont un survol des chutes d’Epupa .

Le Parc National d’Etosha est une vaste zone déclarée réserve animalière en 1907 qui s’étire sur 22 912 km². Au nord, ce sont d’immenses plaines de sable et de sel mélangés sur lesquelles s’élèvent des tourbillons de poussière et apparaissent des mirages qui barrent l’horizon. Plus au sud, c’est le bush avec arbustes, arbres et de petits étangs.
Nous l’abordons par l’Ouest à l’entrée de Okaukuejo et allons durant 3 jours le sillonner jusqu’à la sortie Est de Namutoni après avoir passé 3 nuits respectivement à Okaukuejo, Halali et Namutoni et avoir parcouru 600 km de pistes au gré de nos envies car la circulation y est libre. Seule contrainte : l’interdiction de sortir de Vagabond, mesure justifiée au vu des rencontres que nous y avons faites comme cette jeune lionne, apparement mal assurée, qui s’est laissée intimider par le troupeau d’Impalas qui l’ont encerclée. Plus loin, tout près de la piste, nous assistons au repas (et à la digestion) d’un couple de lions qui avaient tué un gnou, probablement dans la nuit précédente.
Ce fut aussi l’occasion de contempler de près nombre d’éléphants, de girafes, de zèbres ainsi que quantité de cervidés et bovidés de différentes races ( Damara dik-dik – Black faced impala – Springbok – Red hartebeest – Kudu – Oryx – Steenbok – Blue wildebeest )
Un enchantement !
Place aux photos…..

 

        

Centre et Nord de la Namibie

Windhoek, la capitale de la Namibie est au centre du pays. Nous étions descendus tout au sud et visons maintenant le nord. Nous choisissons de passer par cette ville pour trouver des magasins bien achalandés afin d’acheter quelques fournitures( fauteuils de camping et un bon zoom pour notre appareil photo). Comme d’habitude, nous visitons la ville rapidement, le musée que nous voulions visiter semble abandonné et n’ayant pas trouvé de charme particulier au centre ville

.

A quelques 25 km au nord nous allons randonner dans le parc Daan Viljoen Game Park et avons la chance de rencontrer une famille de girafes en plus des maintenant habituels oryx,zèbres, springboks et babouins.

Nous arrivons maintenant en pays Herero, un peuple qui a été victime d’un génocide, il y a un peu plus de 100 ans perpétué par les occidentaux. Ils ont détourné la coutume vestimentaire de ces derniers pour affirmer leur identité, les femmes arborant fièrement des robes somptueuses et des chapeaux originaux.

 

Nous nous approchons du Spizkoppe massif de roche granitique qui s’élève à 1728m au milieu d’immenses plaines. C’est dans ce dernier qu’Alain s’est fait plaisir à VTT, grimpant sur ces rochers arrondis qui offrent une adhérence exceptionnelle, retrouvant les sensations qu’il avait eues aux USA à Moab.

 

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Une panne de frigo nous a contraints à retourner sur Swakopmund, la ville très touristique que nous avions évitée lors de notre 1er passage en partant de Walvis Bay. C’est la ville la plus proche ( environ 200km de piste) où nous pourrons trouver le thermostat défaillant. Nous y arrivons un vendredi soir et devons attendre jusqu’au lundi l’ouverture du frigoriste. En attendant, nous visitons cette ville et en apprécions l’architecture des anciens bâtiments.

Une première pour nous : nous allons faire les touristes en nous faisant amener en « papa mobile »( c’est ainsi qu’Alain appelle ces 4X4 avec la partie arrière vitrée faite pour promener les touristes tout en profitant du paysage) ; le tour comprenant la location du kayak car nous n’avons cette fois pas amené le nôtre. Nous voilà donc partis pour Pélican Point , à la sortie du lagon de Walvis Bay pour aller faire du kayak au milieu d’une colonie de phoques qui se sont avérés très joueurs.

 

Thermostat rapidement changé, nous repartons non loin du Spitzkoppe pour le Brandberg point culminant de la Namibie à 2574m. Nous allons visiter les peintures rupestres dites de « La Dame Blanche » datant de plusieurs milliers d’années et selon les spécialistes d’inspiration méditérranéen.

Repartis dans les plaines, une méchante tôle ondulée va venir à bout des silents blocs d’amortisseurs avant, déchiquetant le caoutchouc et découpant la tôle du support.

Alain démonte sur le bord de la piste puis nous passons la nuit sur place. Le lendemain une « locale »qui nous avait déjà vu la veille s’arrête pour nous demander si nous avions besoin d’aide. Alain lui explique le problème et lui dit qu’il faudrait pouvoir ressouder les supports. Elle téléphone au mécanicien du village le plus proche et l’après-midi, il arrive avec groupe électrogène et poste à souder pour une soudure sur place. Une chance que cette dame ce soit occupée de nous car pendant 24 h où nous étions immobilisés, seulement 5 voitures sont passées sur cette piste. Alain n’a plus qu’à remonter et repartir lentement en prenant la direction de Swakopmund où nous savons qu’il y a un concessionnaire Mercedes.

Après achat des silents blocs, Alain les change sur notre emplacement de camping.

Avant de quitter Swakopmund, nous nous arrêtons à un restaurant où nous profitons d’un repas spécial fête des mères avec un orchestre très folk, décidement nous sommes vraiment dans le Far West namibien.

 

Thermostat rapidement changé, nous repartons non loin du Spitzkoppe pour le Brandberg point culminant de la Namibie à 2574m. Nous allons visiter les peintures rupestres dites de « La Dame Blanche » datant de plusieurs milliers d’années et selon les spécialistes d’inspiration méditérranéenne.

Repartis dans les plaines, une méchante tôle ondulée va venir à bout des silents blocs d’amortisseurs avant, déchiquetant le caoutchouc et découpant la tôle du support.

Alain démonte sur le bord de la piste puis nous passons la nuit sur place. Le lendemain une « locale »qui nous avait déjà vus la veille s’arrête pour nous demander si nous avions besoin d’aide. Alain lui explique le problème et lui dit qu’il faudrait pouvoir ressouder les supports. Elle téléphone au mécanicien du village le plus proche et l’après-midi, il arrive avec groupe électrogène et poste à souder pour une soudure sur place.

Une chance que cette dame se soit occupée de nous car pendant 24 h où nous étions immobilisés, seulement 5 voitures sont passées sur cette piste. Alain n’a plus qu’à remonter et repartir lentement en prenant la direction de Swakopmund où nous savons qu’il y a un concessionnaire Mercedes. Après achat des silents blocs, Alain les change sur notre emplacement de camping.

Avant de quitter Swakopmund, nous nous arrêtons à un restaurant où nous profitons d’un repas spécial fête des mères avec un orchestre très folk, décidement nous sommes vraiment dans le Far West namibien.

Après tous ces déboires, nous repartons à nouveau de Swakopmund vers le nord mais cette fois en empruntant la Skeleton Coast, nommée ainsi à la suite des nombreux naufrages qui se sont produits sur cette côte.

Cette bordure d’océan est connue pour l’épaisse brume matinale qui l’enveloppe et nous n’échappons pas à la règle. Nous évoluons dans un paysage lunaire qui nous enchante, entre océan et dunes blanches, ocres et noires. Nous allons jusqu’à Terrace Bay où 4 maisons de pêcheurs marquent le point le plus au Nord accessible par la route, les visites plus au Nord ne pouvant se faire qu’en avion.

Dés que l’on rentre dans les terres, la température augmente sensiblement et on retrouve peu à peu de la végétation.

Nous passons sur le site d’Organ Pipe où la roche de granit est toute fractionnée en blocs parallélépipèdiques, puis nous nous rendons sur le site d’une forêt pétrifiée. Avant de toucher ces pierres, on a du mal à croire que ce ne sont pas des troncs de bois de séquoias.

Nous continuons notre route et sommes maintenant en territoire majoritairement Himba ; cette ethnie a conservé ses traditions ancestrales,vivant à l’écart de la modernité dans des huttes de branches recouvertes de pisé pour les plus luxueuses, sans eau courante ni électricité, dormant sur des peaux de bêtes à même le sol et avec le feu de bois au centre de la hutte entretenu en permanence pour maintenir la relation entre les vivants et les morts.

Sur les pistes à travers le bush, nous rencontrons des centaines de springboks et pouvons voir aussi des villages Himbas plus ou moins cachés par les petits arbres.

En chemin nous prenons 2 jeunes filles en stop qui attendaient depuis la veille pour se rendre 125 km plus loin à Opuwo pour aller à l’école où elles y resteront 4 mois. D’ailleurs elles parlaient parfaitement l’anglais.

A Opuwo, nous avons la chance de trouver un guide qui accepte de nous amener dans des villages authentiques, un jour chez les Hereros puis le lendemain chez les Himbas. Ce guide étant de père Herero et de mère Himba, connaît les us de chacune de ces ethnies et sait comment négocier avec les chefs de villages afin qu’ils acceptent la visite d’étrangers. C’est ainsi que nous passons par le supermarché d’Opuwo pour acheter 20 KG de farine de maïs et quelques friandises avant de partir dans le bush avec Vagabond. Chez les hereros, qui eux ont accepté la modernité, la visite s’en trouve un peu moins dépaysante.

Par contre, chez les Himbas nous avons été enchantés de notre visite. Nous sommes arrivés à l’impromptu au moment où le chef de village organisait la traite des vaches qui est faite par les femmes. Le chef nous a même autorisés à entrer dans sa hutte où nous avons partagé quelques minutes avec sa femme. Puis ce fut le départ des chèvres et celui des vaches pour le bush, emmenées par les enfants pour les garder. Nous avons été surpris de la grande propreté qui règne partout dans le village et ravis de partager une tranche de vie de ces gens qui nous ont acceptés sans aucune idée mercantile derrière la tête.

A une pause diner, au milieu de nulle part, nous voyons arriver 3 gamins Himbas qui nous font signe qu’ils ont faim, nous leur offrons des pommes et du pain. A notre grande surprise, nous constatons qu’ils n’ont apparemment jamais vu de pommes et ne savent pas comment les manger. Nous leur en coupons une en deux et leur faisons voir qu’ils peuvent croquer dedans, ce qu’ils mettent en application et ne sont visiblement pas déçus par le goût. Par contre ils connaissaient bien le dentifrice !!!

Les chutes d’Epupa sont le point le plus au nord de la Namibie, la rivière Kunene formant la frontière ave l’Angola. Bien que nous nous éloignons de la saison des pluies, les chutes sont spectaculaires et nous passons 2 jours à un camping d’où nous avons un superbe point de vue. La végétation est maintenant dense avec palmiers et baobabs.

Plus à l’est en longeant la rivière Kunene par une piste très ravinée, nous nous rendons aux chutes de Ruacana. Nous avions lu que c’était parmi les plus grandes. Grosse déception car le site était à sec.

En nous approchant du Parc d’Etosha, nous avons la surprise en soirée de voir un éléphant arriver en face de nous sur la route. Dans la précipitation pour le prendre en photo, Alain en oublie de régler la netteté….

Quelques bivouacs

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NAMIBIE 1

Et voilà c’est reparti pour un nouveau continent : l’Afrique en commençant par la Namibie.

La pause en France a été plus longue que nous l’avions prévue mais nos âges avançant, nous avons dû prendre quelques précautions médicales avant de replonger dans le voyage. Nous ne sommes tout de même pas restés les 2 pieds dans le même sabot pendant ces 10 mois.

Tout d’abord, et c’est ce qui avait décidé la date de notre retour en France, la fête de mariage de notre fille Delphine en Roumanie.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_5670-683x1024.jpg.        

Puis s’en sont suivis :

-un tour dans les vosges où nous avions été conviés par les Palathéo pour des retrouvailles bien sympathiques avec des amis de voyage communs : les héraultais Michel et Valentine et les Suisses Christophe et Béatrix.

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-Une semaine à Londres chez notre fille Delphine.

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-Après avoir récupéré Vagabond, nous avons fait une descente sur la côte d’azur pour retrouver Françoise et Jean, d’autres voyageurs avec qui nous avions fait un bout de chemin en Bolivie.

-Un passage à St Paul Lès Durance pour rencontrer Monique et Eric, encore des voyageurs avec qui nous avions fêté Noël 2016 en Patagonie et que nous avions retouvés plusieurs fois au Brésil.

-Puis nous sommes partis 1 mois en Grèce avec Gérard, le frère d’Alain et Régine sa belle sœur ( eux aussi camping-cariste chevronnés).

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-3 semaines au Cambodge avec un petit groupe sympa, guidés par Jeanne Marie une amie de Gérard et Régine.

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-Quelques jours à Londres pour revenir avec nos petits enfants Edward et Amanda à Chassagny où leurs parents sont passés les récupérer pour des vacances en France.

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-Tout ceci en repassant chaque fois par la France où nous nous sommes partagés entre Uzès chez Elie, le papa de Françoise, chez notre fille Sophie à Chassagny où nous avons bien profité de nos petits enfants Thomas et Bastien et chez Pat et Laurence nos amis de Clarensac.

-Enfin nous sommes allés poser Vagabond à Anvers et de là sommes partis pour une 3ème visite chez Delphine à Londres.

-Il ne restait plus qu’à prendre l’avion pour Windhoek puis un bus pour Walvis Bay, le port Namibien où nous avons récupéré Vagabond.

Dès notre arrivée à Windhoek, la capitale, nous sommes plongés dans l’ambiance africaine : bien qu’il n’y ait qu’un seul avion sur le tarmac, nous mettons 2 heures pour passer le contrôle et avoir nos visas !

Comme à chaque retour sur ce continent, Françoise est émue de revenir sur ces terres qui l’ont vue naître et grandir.

Le lendemain notre bus partira avec plus d’une heure de retard sur l’horaire ce qui aurait provoqué un tollé chez nous, ici personne ne montra de signes d’impatience, continuant à parler et à rire avec une nonchalance qui nous sied particulièrement. A noter que ici, les gens ne se croisent jamais sans se dire « Bonjour, comment ça va ? » même lorsque l’on rentre dans un magasin. Même si c’est superficiel, c’est bien plus agréable que l’indifférence rencontrée chez nous. De plus tous nous souhaitent la bienvenue et de bien profiter de notre séjour en Namibie.

La récupération du camion sur le port s’est déroulée sans problème notable, le véhicule en parfait état ni rien de dérobé.

C’est donc dans un Vagabond tout fringant que nous entamons notre périple Africain.

Nous commençons par emprunter une piste qui longe le lagon de Walvis Bay pour traverser les salins et s’arrêter en bordure d’océan. C’est un endroit réputé pour l’observation des oiseaux. Pour les habitués de Camargue que nous sommes, cela manque sérieusement de dépaysement. Tout y est : Flamants roses, salins, étangs, salicornes et tous les oiseaux communs du bord de mer. Le petit plus ici, ce sont les pélicans.

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A quelques kilomètres au nord, nous traversons la ville balnéaire très touristique de Swakopmund. Les tours opérators sont nombreux à proposer balades dans les dunes en quad ou à dos de chameaux , surf sur ces mêmes dunes… Nous passons donc notre chemin pour nous rendre dans le désert, plus précisément dans le parc national de Namib-Naukluft. Alain prend un malin plaisir à emprunter les pistes réservées aux 4X4… Et c’est vrai que cela permet de s’immerger dans ce désert où nous ne rencontrons que très peu de touristes.

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La 1ère journée, nous partons sur la « Welwitschia drive », une boucle d’une centaine de kilomètres de pistes poussiéreuses, rocailleuses et sablonneuses. Les Welwitschia sont des plantes sexuées endémiques parmi les plus rares au monde. Elles vivent en plein désert et certaines d’entre elles ont plus de 1500 ans !.

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Nous nous arrêtons sur un promontoire rocheux pour un premier essai de notre drone, notre nouveau jouet.

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Bon d’accord il va falloir s’entraîner.

A noter que pour le moment nous n’avons pas encore vu d’animaux exotiques si ce n’est ce scorpion qui a traversé la piste sans regarder des 2 côtés !.

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1er bivouac, comme on les aime, complètement isolés dans un « bush camp » heureusement situé dans le lit de la rivière asséchée Swakop, le seul endroit où il y a de la végétation.

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Nous approchons de montagnes dont l’érosion a mis à nu la pierre noire volcanique qui farde leur crête. Plus loin ce sont de belles roches de granit qui attirent notre attention.

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Même en plein désert, nous rencontrons des panneaux de signalisation routière.

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Dans cet univers minéral, nous sommes surpris de découvrir un plateau parsemé d’herbe verte ; il a du faire une petite pluie récemment car nous sommes dans un désert des plus arides : il tombe ici en moyenne 20 mm de pluie par an et certaines années il arrive qu’il ne pleuve pas du tout.

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Nous traversons maintenant de grandes plaines où nous nous enthousiasmons chaque fois que nous rencontrons les nombreux Oryx, Springbok, zèbres, autruches et quelques plus rares « Blue wildebeest »(gnous bleus) vivant là en totale liberté. A chaque fois , nous sautons sur jumelles et appareil photo.

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De petits oiseaux font des nids gigantesques. Ils arrivent à rassembler plusieurs mètres cubes de brindilles pour créer ces nids collectifs (sur combien d’années?).

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Les routes que nous empruntons déjà depuis plusieurs centaines de kilomètres ne sont pas goudronnées et celles pour se rendre aux dunes de Sossusvlei ni dérogent pas.

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Elles passent par l’oasis de Solitaire, hameau permettant une halte bienfaitrice. Nous roulons donc de grandes distances sur de la tôle ondulée qu’il faut aborder au dessus de 80 km/h pour ne pas trop la subir. Le problème est quand on ne peut pas soutenir cette vitesse pour cause de sinuosité ou d’étroitesse, il faut alors tomber à moins de 20 km/h !.

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Notre arrivée au parc de Sossusvlei marque notre 1er arrêt dans un « vrai » camping, avec piscine SVP.

A l’aube nous quittons ce camping pour assister au lever du soleil sur ces magnifiques dunes orangées qui sont parmi les plus grandes du monde (300 m de hauteur). La route qui s’enfonce sur 70 km entre les dunes est depuis l’entrée du parc bien goudronnée puis finit à un parking où les 2 roues motrices ne peuvent continuer. Leurs passagers empruntent alors les services de 4×4 pour aller plus au cœur de ces dunes dans du sable par endroit peu porteur. Après dégonflage des pneus, c’est bien sûr avec Vagabond que nous irons jusqu’au bout.

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Le matin, nous sommes montés sur une 1ère dune et avons fait un petit film à l’aide du drone.

L’après midi, nous remettons ça par 35° et en prenons plein les yeux …mais aussi plein les jambes !!.

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Une bien belle journée dans un des sites les plus remarquables de Namibie.

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