De la Montaña Colorada nous partons de bon matin vers le cañon del Colca afin de voir les mythiques condors qui l’habitent.
Cet oiseau, parmi les plus grands du monde, plane avec une élégance rare et nous pouvons en admirer au dessus, en face et au dessous de nous. Cette espèce est menacée car ils s’empoisonnent en mangeant des animaux eux mêmes empoisonnés.
La route pour rallier Arequipa passe au cœur des Andes. Nous roulons sur des hauts plateaux puis passons par un col à 4910 m avec vue sur des volcans enneigés à plus de 6000 m dont le volcan « Sabamcaya » toujours fumant.
La ville d’Arequipa, tout au pied du volcan Misti, possède un centre historique qui est un modèle d’architecture coloniale. L’imposante cathédrale construite en pierre de lave blanche trône sur la Plaza de Armas entourée sur ses trois autres côtés par de magnifiques arcades.
Curieusement les confessions se font à l’extérieur de la cathédrale.
Pour nous rendre d’Arequipa au lac Titicaca, nous empruntons l’ancienne piste qui passe par las Salinas, un grand lac salé à 4300 m d’altitude où le sel est toujours exploité. Nous nous retrouvons sur un chemin en mauvais état sur lequel nous ne croisons que deux vieux autobus sur toute la journée. En fin d’après midi, nous roulons sous la neige et la piste reste toujours entre 4600 et 4700 m, des altitudes où nous ne voulons pas passer la nuit. Nous continuons donc jusqu’à la nuit pour enfin réamorcer une descente et arrivons dans un petit hameau à 4200 m où nous bivouaquons. Le matin, il fait -7° dehors et 3,5° dans Vagabond mais nous sommes au chaud sous nos 2 couettes. Le chauffage, la gazinière et le soleil ont vite fait de rétablir une température plus confortable.
Nous reprenons la piste sur une cinquantaine de kilomètres avant de retrouver le bitume de la route »normale » et d’entamer la descente sur Puno au bord du lac Titicaca (3800 m).
Là de nombreuses agences proposent la visite d’îles flottantes particulières à ce lac. Nous partons pour un tour de 3 heures visiter l’île d’Uros. Les indigènes qui l’habitent nous expliquent comment elles sont fabriquées. Marcher sur le moelleux de ces empilements de roseaux procure une sensation unique. Cette visite marque la fin de notre séjour au Pérou car nous sommes très proches de la frontière avec la Bolivie, notre prochaine destination.
Le Pérou que nous avions abordé, il y a 2 mois, par le nord ouest ne nous avait pas donné une bonne image avec la saleté, les habitations insalubres et l’indifférence de ses habitants. Là dessus, les incidents qui nous sont arrivés n’ont pas arrangé les choses. Puis peu à peu, en descendant vers le sud nous avons retrouvé un meilleur accueil et la propreté dans les villages et les montagnes de la cordillère. Ceci accompagné de paysages sompteux nous a totalement réconciliés avec ce pays.
Cusco signifie en quechua « nombril du monde » (désolé pour la gare de Perpignan). C’est dire l’importance que les Incas avaient donné à cette ville en y construisant temples et palais qui furent détruits par la conquête Espagnole à partir de 1533. Les principaux imposants édifices qu’ils construisirent en font une des plus belles cités d’Amérique Latine.
Au camping nous retrouvons des français que nous avions rencontrés à Paracas.
Sur les hauteurs de la ville, nous visitons le site Inca de Sacsayhuaman où nous admirons les ajustements entre les pierres, certaines atteignant 5 m de haut. La maîtrise Incas de la taille leur permettait des assemblages sans aucun ciment et les embriquements en faisaient des constructions antisismiques. C’était un lieu de culte au dieu soleil et aussi un observatoire astronomique.
Nous sommes à quelques jours du solstice d’hiver et toute la ville de Cusco est en fête pour célébrer l’Inti Rami, dont le point d’orgue est le 24 Juin, jour où sont attendus 50000 visiteurs ! Les bains de foule n’étant pas notre passion, nous en repartons le 22/06.
Cusco est aussi le point de départ pour le Machu Pichu dont la visite n’est pas de tout repos. Nous optons pour la formule qui nous paraît la plus économique : départ à 7h30 en mini bus pour atteindre 7 h plus tard « Hidroelectrica » au fond d’une vallée où la piste s’arrête. De là nous partons à pied le long de la voie de chemin de fer pour atteindre en 2h30 (11km plus loin)le village d’Aguas Calientes.
Après une nuit d’hôtel, lever à 4h du matin pour aller faire la queue aux navettes de bus qui vont nous amener à l’entrée du site à son ouverture à 7h. Sur le site, nous choisissons de gravir « la Montaña » pendant que la brume matinale se dissipe. Les 670m de dénivelé ont raison de Françoise qui s’arrête à mi parcours laissant à Alain le soin de lui ramener les photos aériennes prises du sommet. Idem pour les 330m de dénivelé qu’Alain repart grimper pour atteindre la porte du soleil avec de nouveau un superbe point de vue d’ensemble du site.
Nous déambulons alors dans les ruines parmi la maison de l’Inca, le temple des trois fenêtres, celui des trois portes, la pierre sacrée, le temple du Condor….
En fin d’après midi, retour en bus jusqu’à Aguas Calientes où nous retrouvons avec bonheur notre chambre d’hôtel. Le lendemain après une visite du village, nous repartons pour 2h30 de marche jusqu’à « Hidroelectrica »,puis nous repartons pour 7h de bus pour rentrer sur Cusco. Le Machu Pichu ça se mérite !!!
Nous quittons Cusco, pour atteindre à 4300 m le parking de départ du sentier menant à la « Montaña Colorada ». Cette marche de 6h nous permet d’admirer des paysages à couper le souffle (surtout au sommet à 5000 m!!) : vue sur le glacier Ausangate culminant à 6384m, vue sur la Montagne Arc en ciel et la montagne colorée… un festival de couleurs !!
De retour, au bord de la piste, nous voyons des résurgences d’eau bouillonnante dont la forte teneur en minerai laisse des traces colorées dans le style de Yellowstone.
Les maisons des villages de montagne sont construites avec des pavés d’adobe.
Arrêt dîner à 4200m, difficultés pour sortir le paquet de chips du placard, gonflé comme un ballon de baudruche.
Ici, les vaches n’ont pas d’étiquette, mais de jolis pendentifs aux oreilles.
Plus on monte, plus les chapeaux prennent aussi de la hauteur.
Brochettes d’Alpaga ou Chupe de camarones (soupe de crevettes avec lait, œuf et origan) les restaus offrent ici plus de diversité.
Les hauts plateaux sont l’habitat de quantité de vigognes, alpagas, lamas et de quelques moutons.
Arrêt dans un village où la fête de l’école bat son plein autour du thème de la gastronomie locale. Nous avons dégusté des plats à base de quinoa, de patate, d’avocat etc….
La route Panaméricaine passe par des hauts plateaux (2500-3000m) qui longent sur 100 km la Cordillère Blanche, coté ouest. Au premier plan, les vertes prairies font ressortir les hauts sommets enneigés dont plusieurs culminent à plus de 6000 m. Les paysages sont de toute beauté et nous ne cessons de nous enthousiamer à chacun des panoramas que nous découvrons.
Dans les parties les plus basses comme autour de Caraz, les terres fertiles sont cultivées de vastes étendues d’oeillets et de fraisiers.
Nous nous écartons maintes fois de la Panaméricaine pour pénétrer dans la cordillère. La route, ou plus souvent la piste, s’élève alors rapidement en serpentant dans d’étroites vallées,pour parfois dépasser les 4500 m. Une fois au coeur des montagnes, nous partons randonner vers lagunes et glaciers (laguna Paron, Laguna 69 -5h de marche-) parmi de jolies fleurs et de grandes cascades…
En déambulant dans Huaraz, on apprécie les quelques proches sommets blancs qui dominent la ville mais on redoute un peu les salles de l’hôpital beaucoup moins blanches ( Françoise pense à ses collègues!!!).
Nous nous rendons à Chavin pour voir un site archéologique et sommes étonnés de trouver des bougainvilliées dans ce village à 3160m d’altitude.
Le site date de 1200 av JC et reste entouré de grands mystères. Comment des gros rochers ont pu être transportés sur des dizaines de km à travers des montagnes accidentées, comment ont-ils été taillés etc…La maîtrise de l’eau est aussi surprenante pour l’époque, ils utilisaient l’effet venturi pour l’entrée de l’eau dans les canaux de drainage de la place, et d’autres canaux de dérivation des rivières passaient sous la pyramide. Ils étaient munis de regards afin de profiter de l’effet acoustique. A l’intérieur de la pyramide, un dédale de couloirs obscurs amène à une salle où trône une pierre haute de 5m taillée à l’effigie du Dieu Chavin.
Dés l’entrée dans le parc national de Huascaran nous voyons les Puyas. Ce sont des plantes qui croissent lentement jusqu’à 7 à 15 m entre 40 et 100 ans et fleurissent une seule fois dans leur vie. Entre les 400 et 500 épines de leur tronc apparaissent alors de 6000 à 10000 fleurs.
L’eau qui remplit les zones basses, naturellement filtrée et purifiée, est d’une transparence absolue.
Nous marchons jusqu’au mirador (5000 m)du glacier Pastoruri qui se termine dans une lagune. De retour, arrêt bivouac à l’entrée du parc à 4160 m absolument seuls dans cette suberbe vallée et la nuit venue nous en profitons pour admirer des milliers d’étoiles.
A la fin de la Cordillère Blanche, la Panaméricaine repart vers l’ouest et descend en continu sur 100 km, nous faisant passer de 4000 m à 100 m d’altitude. On retrouve alors les paysages désertiques avec de vastes étendues de piments étalés pour leur séchage.
Nous visitons le site archéologique de Caral, 6 pyramides datant de plus de 5000 ans av JC, c’est la plus ancienne cité précolombienne connue.
La côte ouest est ici aussi très pauvre et aride, à l’exception toutefois de Playa Chacra y mar et son Eco Truly Park. Les Trulys sont des constructions en adobe en forme d’ogive, leur conférant une grande solidité et une bonne isolation. Ce park est le plus grand temple Bouddhiste d’Amérique du Sud et ses promoteurs ont mis en avant les énergies renouvelables, toilettes sèches, cultures bio.
A Lima, nous finissons de nous rééquiper et changeons les pneus de Vagabond avant d’aller visiter le très intéressant musée national d’anthropologie et d’archéologie. Chaque civilisation a sa propre salle dans laquelle sont exposés poteries, tissages, outils, bijoux ect…soit plusieurs millier d’années d’artisanat sous nos yeux.
Arrivés à Paracas nous nous rendons sur la plage, juste à l’entrée du parc national. Nous découvrons par hasard le spot de kitesurf régional. Bien accueillis par Claire et Christian (Nimois), gérants instructeurs du club de kite « kangaroo kite », nous allons y rester 8 jours. Ils laissent leurs installations à notre disposition et nous indiquent les sites intéressants des alentours. De plus, dès le 2ème jour, nous rencontrons Valentin, jeune kite surfeur Lillois voyageant sac à dos, puis voyons arriver Line et Julien à bord de leur Land Rover Perpignanais. Il y a bien longtemps que nous n’avions pas passé nos fins de journées en bavardages, apéros et asados avec autant de Français.
Nous emmenons Valentin pour la visite du parc national de Paracas, grand désert côtier. La piste traverse des décors magnifiques de terres et sables multicolores pendant environ 50 km pour arriver à la Laguna Grande où les eaux turquoises et moutonnantes invitent Valentin et Alain à quelques heures de kite dans ce cadre exceptionnel.
Un autre attrait de Paracas est la visite des îles Ballestas que nous approchons en bateau pour voir les milliers d’oiseaux qui les habitent. Au passage nous voyons l’imposant géoglyphe du candélabre ou cactus pedro (128m de long et 78m de large) tracé sur le flanc d’une dune. Peut être un repère pour les pirates? ou une représentation du cactus pour la civilisation nazca?
Un peu plus loin, à Ica, nous allons au domaine viticole de Tacama, 700 ha de vignes, réputé entre autre pour la fabrication du Pisco ( alcool fort national) distillé à partir du raisin.
L’oasis de Huacachina est nichée au creux de grandes dunes de sable et le village entier est consacré au tourisme.
Nous empruntons un buggy pour monter au coeur de ces dunes où Alain fait une descente en surf (sandboard). Françoise brandit la planche pour la photo mais ne se lance pas….
Nazca est un site archéologique des plus énigmatiques. Dans un désert, sur 700 km² des lignes, des figures géométriques et des géoglyphes ont étés tracés en écartant les cailloux foncés (oxydés) pour découvrir le sol plus clair. Certains dessins font jusqu’à 300 m de long et les lignes plusieurs kilomètres. C’est uniquement du ciel que l’on peut les voir et elles n’ont été découvertes qu’avec les premiers avions commerciaux qui les ont survolées. La route Panaméricaine coupe certains géoglyphes et malgré cela lors de sa construction personne ne les a vus. Leur traçage s’étale de 300 av JC à 800 ap JC d’après les analyses au carbone 14 qui ont été faites des poteries retrouvées à certains points de rencontre des lignes (probablement des lieux de cultes..).
Lors de notre vol à bord d’un avion Cessna, nous avons pu voir outre les lignes et figures géométriques: la baleine, l’astronaute, le singe, le chien, le colibri, l’araignée, le condor, les mains, l’arbre, la grande aigrette, le lézard et le perroquet.. A vous de les retrouver!!
Grâce au climat très sec (il pleut ici en moyenne 4mm sur 2 jours /an), toutes ces traces perdurent mais personne ne peut à ce jour expliquer comment et pourquoi ces lignes ont été faites.
Les ruines de Los Paredones prouvent que Nazca était un grand centre administratif et les aqueducs de Cantalloc sont une démonstration de la maîtrise hydraulique de la civilisation Nazca.
Notez que la morsure de Françoise finit de cicatriser et qu’à priori, elle n’a pas la rage!!! Merci à tous ceux qui ont pris de ses nouvelles
Nous entrons au Pérou par le poste frontière de Tumbes, tout près du Pacifique, et dès notre premier bivouac nous profitons d’un superbe coucher de soleil sur l’océan.
Mancora avec sa belle plage est un fief de surfeurs et paraît-il de kite surfeurs mais le vent reste trop faible pendant les deux jours que nous y restons.
Pour se rendre à Lobitos, la route traverse des paysages désertiques parsemés de quelques oasis dès qu’on approche d’un rare cours d’eau. Grâce à l’irrigation maîtrisée depuis l’antiquité, on trouve alors des plantations de canne à sucre et des rizières au beau milieu de ces déserts. Dans cet univers minéral, si le sol n’est pas riche, le sous sol par contre recèle quantité de pétrole, à voir les centaines de puits en activité reliés par de petits oléoducs.
Lobitos accueille les championnats nationaux de surf car de belles vagues viennent s’y dérouler. Nous nous régalons du spectacle offert par de bons surfeurs près de la pointe rocheuse.
Toujours plus au sud et à travers des déserts nous passons par Païta. Nous avons l’impression d’une ville au milieu d’une décharge poussiéreuse qui ne donne vraiment pas envie de s’y arrêter. Nous atteignons la belle plage de « Los Cangrejos » à côté de Yasila, station balnéaire fantôme, totalement inhabitée. Nous avons cette grande plage pour nous seuls et nous y bivouaquons.
Nous visitons le vaste site archéologique de Tucume (ou vallée des pyramides) où 26 pyramides de terre avaient été érigées sous le puissant empire Mochica (4ème au 9ème siècle). La Huaca Larga est la plus grande construction en adobe du monde (700m.X 280m.X 30m.). Un superbe musée a été récemment construit sur le site où on peut y admirer de nombreuses poteries fines et travaillées, superbement décorées.
A Sipan, nous visitons la pyramide Huaca Rajada dans laquelle les archéologues ont découvert la magnifique tombe du seigneur de Sipan, sépulture intacte d’un souverain Mochica accompagné de son épouse, de 2 favorites, d’un jeune enfant, d’un gardien, de 3 guerriers en arme, d’un lama et d’un chien. Tout ce petit monde sacrifié, avait été enseveli avec objets familiers et bijoux, soit un trésor de 1000 pièces dont une partie est visible dans le musée.
Nous rejoignons la côte à Pimentel où les pêcheurs utilisent toujours les « Caballitos de Totora » (petits chevaux de roseaux) pour aller poser leurs filets. Alain profite du vent pour aller kite-surfer parmi eux.
Plus au Sud, nous traversons le désert de Sechura, vastes étendues plates de terre et de sable sans la moindre végétation jusqu’à l’approche de reliefs sur lesquels le sable s’est joliment accumulé et aux pieds desquels on retrouve les oasis.
La ville coloniale de Cajamarca est le point de départ de la piste qui mène dans les montagnes à Cumbe Mayo, un remarquable site précolombien d’ingéniérie hydraulique avec ses canaux creusés dans la roche qui alimentaient l’ancienne ville de Cajamarca.
De retour de la randonnée le long de ces canaux, Françoise a été mordue au mollet par un chien errant. Après s’être désinfectée et pansée, nous sommes rapidement redescendus sur Cajamarca pour qu’elle reçoive un vaccin antirabique. Les 5 doses de ce traitement sont étalées sur 21 jours. Nous devons donc établir notre itinéraire pour les 3 semaines à venir afin de nous trouver au bon moment dans des villes pourvues d’hopitaux possédant le vaccin.
A »los Baños del Inca » des sources d’eau chaude (70°) ont été mises à profit pour alimenter de grandes piscines et tout un complexe thermal. Seul Alain peut en profiter car pour Françoise c’est la double peine, la morsure lui interdisant la baignade. C’est là que nous retrouvons les « Palatheo » avec qui nous allons visiter le site de »Ventanillas de Ocuzco », falaise dans laquelle de nombreuses niches tombales avaient été creusées.
Notre destination hôpital suivante est Trujillo,
nous nous rendons directement à l’hôpital et nous nous garons juste à côté, au bord d’une grande avenue. De retour de la vaccination, nous avons la très mauvaise surprise de constater que Vagabond a été dévalisé. La petite vitre fixe de la portière avant a été sortie de son caoutchouc. A l’interieur c’est la désolation : plus d’habits, d’appareils photos, de chaussures etc…Par chance Alain avait mis les ordinateurs dans le coffre arrière sécurisé.
C’est le moral dans les chaussettes (que nous n’avons plus…) que nous partons bivouaquer à Huanchaco, la station balnéaire de Trujillo. Après une journée shopping pour commencer à nous rééquiper, Alain va se changer les idées en prenant un cours de surf.
Le soir Pascal, Laeticia et Théo nous rejoignent, et pour nous remonter le moral nous invitent à venir manger une fondue savoyarde dans leur camion, merci à eux. Nous ne les reverrons problablement plus sur ce continent car ils rentrent en France pour 4 mois. Le lendemain c’est encore avec eux que nous allons visiter Chan-Chan, capitale de l’empire Chimu ( 9ème au 15ème siècle), la plus grande cité de terre connue où vivaient environ 60000 personnes. Celle ci avait été détruite par les Incas mais les ruines qui avaient éte recouvertes de sable sont relativement bien conservées. José notre guide -archéologue-artiste nous fait revivre le passé en musique.
A noter qu’ils n’utilisaient pas la roue car le cercle représentait les divinités Soleil et Lune.
Construction anti sismique.
Dernière soirée avec les Richard (Le Palatheo), Marie-José et Guy (voyageurs au long cours qui remontent vers l’Alaska), et comme souvent une rencontre entre Français se termine autour d’une table (notez la bouteille de pastis).
De l’autre côté de Trujillo,nous découvrons Huaca de la Luna,pyramide dans laquelle les restes de 107 guerriers sacrifiés ont été retrouvés, là aussi nous visitons un beau musée.
Pour rejoindre le pied de la cordillère blanche, nous traversons à nouveau de grandes étendues désertiques par des plateaux encadrés de montagnes aux roches offrant un festival de couleurs. Nous constatons que dés qu’on s’éloigne de la côte, l’environnement est beaucoup plus propre.
Nous empruntons le »Cañon del Pato », une route étroite accrochée au flanc de la montagne qui passe sous la roche dans de nombreux tunnels.
Dés notre entrée au Pérou par le Nord Ouest et ses plaines désertiques, nous avons été confrontés à la pauvreté, aux habitations précaires de planches et de tôles et à la saleté, particulièrement à l’approche des agglomérations où visiblement aucun service de collecte des déchets n’a été mis en place. Les voitures particulières restent l’apanage d’une petite minorité de la population. Le parc automobile est principalement composé de mini taxis, mini bus et d’une multitude de moto taxis que les locaux empruntent parfois pour quelques centaines de mètres. Conducteur de taxis est problablement l’emploi n°1 dans le pays,mais dans les villes ils ignorent totalement le code de la route (y en a-t-il un au Pérou?) et se permettent toutes les fantaisies.